un titre provocateur pour un coup de coeur
La maîtresse est arrivée ce matin avec ce livre sous le bras.
L'école, ça sert à rien de François Braud
Si elle veut les mettre en appétence,
elle doit proposer des livres qu'elle aime
Mais la maîtresse a aujourd'hui peu de temps pour lire.
Elle doit préparer la classe,corriger les cahiers,
effectuer les tâches domestiques,
câliner son loulou, sa pèpette et sa belâme
partager des fous-rires avec des gens qu'elle aime,
esquisser parfois quelques pas de danse ,
et aussi peindre, sculpter, dessiner, coudre, découper.
-De quoi nourrir son autre bébé blog -
En classe elle lit beaucoup de poèmes,
c'est dans les programmes et dans son coeur.
Elle sent bien que la rimaille résonne dans le coeur de certains.
Mais c'est au détriment de la prose.
Avec les élèves balbutiants en lecture, la maîtresse faisait miroiter de beaux textes .
Elle aimaient les voir verser quelques larmes
quand ils ne pouvaient pas encore avoir le livre convoité.
Mais ce livre-la , elle l'a lu; elle pensait y trouver des réponses pour Eric ,
son petit élève qui lui avait demandé des explications
sur les raisons de sa présence en classe
alors qu'il sait déjà lire et compter.
Mais derrière ce titre provocateur,
elle avait trouvé une histoire très forte.
Car ce joli livre parle moins d'école que de la vie, d'amitié,
de ruses de sioux, de secrets ; et une fin , un peu étrange qui laisse pantois.
Donc la maîtresse brandit le livre dans la classe , tel un pavé :
Elle entend sur quelques lèvres le prénom de l'intéressé,
et quand elle propose de le confier en échange de bons soins
quelques élèves se portent volontaires.
ET QUE VOIT-ELLE!!!!!!
ÉRIC ! ÉRIC QUI LÈVE LE DOIGT!
Tiens...heu... au hasard! "Eric, tu veux ce livre?"
Adjugé, vendu.
La maîtresse a épié son petit réfractaire :
cinq pages d'une traite , avant de se faire appeler Arthur
" livre de géographie page 52 ! ".
La maîtresse attend lundi avec impatience
pour lui demander des nouvelles du coup de coeur.