Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
brèves de classe
brèves de classe
Publicité
Newsletter
Archives
23 juin 2013

grande exposition des travaux!

  Dernière ligne droite avant la grande exposition des travaux!

La maîtresse presse ses petits élèves,

se fâche devant les petits chahuts.

C'est inhérent au travail

dès qu'ils ne sont plus collés sur leur chaise.

Sans compter Kriss qui hésite

entre l'oiseau et l'oisiveté.

La maîtresse se fâche, le malmène,

le pousse dans ses retranchement.

Quel manque de tact de sa part!

 

Elle pousse aussi Eric qui n'avance pas.

Finalement, il n'écrit plus son conte avec Jonathan.

Seul c'est périlleux et 

dès que la maîtresse baisse la garde

il s'engourdit de paresse.

Il ignore ses remarques

et son travail stagne.

Agacée la maîtresse le questionne ainsi :

- Finalement, tu le trouves très bien ton texte?

- Oui!

- Tu veux rien changer?

- Non!

- Tu as l'impression d'avoir respecté les consignes?

- Oui!

L' insolence l'insupporte.

- Bon et bien si tu es content de toi, tu vas patienter dans une autre classe!"

Eric est expédié dans une classe de C.E.1.

et après quelques scrupules,

après un temps de réflexion,

la maîtresse va chercher son élève .

Petite conversation sur le court chemin de la classe; 

la maîtresse soupçonne un tremblement dans le menton.

Non elle se fait des idées...

Elle le regarde et voit des larmes rouler sur ses joues.

Eric, qui se met des pulls

sous son blouson pour se faire des muscles ,

Eric qui a choisi pour son conte le proverbe "l'union fait la force",

Eric cache une fragilité:  la perte de son papa.

Elouan a égaré son travail,

une couronne avec le conte

collé à l'intérieur,

la maîtresse la retrouve

dans un recoin de la classe, vandalisée.

Elouan n'aimait pas son travail

( "c'est nul" ) et luttait contre l'entousiasme de la maîtresse:

" oh non c'est super! Moi j'adore. Et puis tu es allé au bout du projet et tout seul!"

La maîtresse qui avoue (forçant le trait): " Quand elle a disparu, j'en aurais presque pleuré!"

Rien que pour voir les yeux étonnés d'Elouan, la maîtresse est contente d'elle.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Merci Folène! Je me demandais si tu passais toujours par là et j'ai donc ma réponse!<br /> <br /> Merci pour tes mots qui pansent mes blessures ce soir. Une collègue colporte nombres de ragots à mon propos, raconte aux parents combien je suis "nulle" . Elle que j'ai entendu hurler pdt un an sur ses élèves (tu imagines la peine que ça me faisait), elle qui est le sujet de nombreuses lettres sur le bureau de l'inspecteur (sans que ça bouge) , elle qui humilie les élèves au tableau ,elle, elle réussit à me démonter moralement!<br /> <br /> Je ne comprends pas pourquoi cela me blesse autant, je crois que je dois creuser encore un peu.
Répondre
F
Ca fait toujours du bien de te lire, de savoir qu'à l'E.N. il existe des maîtresses comme toi. Et puis, c'est toujours un grand plaisir de lire ce que tu fais avec les enfants.
Répondre
U
Quand je viens te lire, je me projette beaucoup dans la relation qu'ont mes enfants à leurs institutrices. <br /> <br /> Et il y a comme un décalage... un gros manque d'investissement, pas de lien, ni de compréhension...
Répondre
T
Eh ben c'est chouette, une maitresse contente :) Et contente d'elle c'est encore mieux. Biz du dimanche
Répondre
Publicité