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brèves de classe
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8 décembre 2013

camille

 

Une illustration de vecteur d'une fille qui court et à pleurer Banque d'images - 15956617A 13h15 Camille pleure.

C'est Kiria qui le raconte à la maîtresse.

Une maîtresse traquée jusqu'en salle des maîtres.

Les élèves perçoivent rapidement l'empathie de leur instit,

ils savent qu'elle ne restera pas insensible.

A 13h15 Camille pleure et c'est à cause de Timéo.

Qu'a fait Timéo?

      - Il m'a dit qu'il était amoureux de moi!

       MAIS MOI NON,MOI JE NE L'AIME PAS!!!

 Alors la maîtresse sourit; elle questionne la miss qui redouble de larmes:

    - Mais tu pleures parce que tu ne l'aimes pas ou

      tu pleures parce que ça t'inquiète ?

    - Parce que ça m'inquiète ! TU TE RENDS PAS COMPTE, MAÎTRESSE

      MAIS c'est la 1ère fois qu'on me dit ça !!!!

Camille est en train de se construire une image de jolie fille

qui plaît aux garçons de son âge...Elle est en train de construire son image

de jeune fille, une idée de la féminité.

La maîtresse se souvient ... Elle sait combien ça peut être compliqué.

Cette histoire de Camille fait sourire la maîtresse. Une histoire qui la touche.

Elle, la maîtresse qui a si mal à sa féminité, elle qui va voir un psy.

Tous les jeudis, elle monte à Paris, dans ce lieu où elle dit "je".

Un psy qui, ce jeudi, ne lui dit que "oui, oui" . Alors la maîtresse sourit et

parle de Camille,elle dit "elle" et puis elle dit "je". Alors la maîtresse,

qui est si mal femme,énonce deux ou trois paroles.

Quelques paroles sur la genèse de la jeune fille dans son coeur à elle.

Quelques paroles qui, ce jeudi, ont un effet magique

sur la femme si mal femme qu'elle est aujourd'hui.

Quelques mots dits dans un lieu particulier où elle dit "JE", à un être qui écoute

et qui lui permet de prendre conscience que certaines anecdotes de classe,

surtout les histoires qui la touchent, qui l'émeuvent sont des instants

qui parlent d'elle,de ce qu'elle est au plus profond d'elle même,

de cette part silencieuse et secrète qui peut parfois prendre le pouvoir.

Le psy qui, ce jeudi, ne dit que "oui, oui" lui a permis de prendre conscience

que l'histoire de Camille peut contenir des secrets sur elle-même,

sur la construction complexe de sa féminité.

La maîtresse militerait bien pour des lieux de paroles pour les instits.

Cela se fait bien, parfois, pour les infirmères. Mais elle sent la pudeur,

la difficulté de mettre en mots les douleurs professionnelles,

de les re-lier avec des douleurs personnelles.

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
M
Ils sont doués ces petits de venir te chercher jusque dans cette salle, celle des maîtresses.....Ils me plaisent beaucoup.....!
Répondre
G
Voilà qui touche à une facette de la Vérité!
Répondre
C
Je souris <br /> <br /> Et t'embrasse
Répondre
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