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brèves de classe

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27 décembre 2012

Fin du monde

Pendant les récréations,

quand la maîtresse n'est pas de service,

les élèves aiment rester dans la classe:

" Maîtresse, c'est vrai que c'est bientôt la fin du monde? demande Karen.

Mais non, intervient une copine, c'est les maya qui disent ça!

- Bein moi je n'y crois pas à la fin du monde! dit Hélène.

- Moi si j'y crois, j'ai trop peur ! "dit Cyrielle.

La maîtresse précise que la  peur de la fin du monde réveille

nos frayeurs les plus grandes, les plus terribles .

Alann qui avait écouté la conversation des filles grommelle:

"Moi c'est de mourir que j'ai peur. "

La maîtresse demande à Alann

de répéter ces propos aux filles .

Peut-être qu'en réalité

derrière cette fin du monde annoncée

se cache cette peur humaine .

"Pour moi la fin du monde, précise Jeanne la philosophe ,

c'est quand je mourrai."

Alors la maîtresse se souvient , il y a 6 ans , quand un petit Loulou de ce1, lui demanda

alors que tous les fronts suaient

au-dessus d'un exercice de grammaire,

si la fin du monde ça existait.

La maîtresse, un peu prise au dépourvu,

avait demandé l'avis des élèves :

"Et vous, qu'en pensez-vous? "

Grave erreur!

Tous voulurent donner leur sentiment !

La maîtresse interrompit le recueil de catastrophes,

complètement démoralisée,déprimée

pour se consoler avec de la grammaire .

Ce n'est pas elle qui dira qu'enfance rime avec innocence !

 

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25 décembre 2012

jeu en anglais

Il sagit d'un jeu des 7 familles.

"On devrait plutôt dire des 8 familles " fit remarquer Alban.

Travail préalable autour des animaux

            puis des couleurs.

Faire remarquer que l'adjectif épithète se place

         généralement devant le nom qu'il qualifie.

Imprimer sur feuille cartonnée puis

      colorier toutes les cartes de la 1ère colonne en rouge etc.

1ère partie avec l'adulte comme maître du jeu

 


Have_you_got

 

HAVE YOU GOT  a red  dog ?

Yes, I have/ No, I havn't.

 

 

 

 

22 décembre 2012

le papa d'Elsa (valse des bulletins -suite)

 Le papa d'Elsa est venu chercher le livret scolaire.

Chat Banque d'images - 6574358

Elsa est une élève brillante,

une âme de petite souris dans un corps de géante.

Mais à la maison, Elsa ne va pas bien.

Depuis la mort de son chat.

http://journaldeclasse1.canalblog.com/archives/2012/11/22/25633381.html

Elsa ne dort plus, Elsa pleure et

se referme comme une huître .

Elsa, enfant timide, s'isole. Obstinément.

Elsa écoute des chansons tristes,

 


Elsa dit

que cette étoile,

c'est son chat.

 

Elsa affirme, et là le coeur du papa défaille,

qu'il aurait mieux valu que ce soit elle qui meurt et non son chat chéri.

La maîtresse sent son coeur se ramollir sous l'émoi.

Elle voit bien les yeux du papa briller. Il explique :

Son désarroi devant le chagrin de sa fille, son chagrin à lui.

Elsa est si triste à la maison que , non,

la maîtresse ne la changera pas de place.

Elle rassure le papa : en classe, à part quelques coups de déprime

Elsa aime rire avec sa voisine,

sous la table circulent des petits papiers pliés.

La maîtresse prend une décision :

elle fermera les yeux, dans la limite du travail bien fait,

sur quelques gloussements, sur les petits mots.

La maîtresse prendra sur elle car

Elsa a besoin de bonheur

pour affronter la tristesse, à la maison, du souvenir.

Le papa d'Elsa poursuit:

Elsa a une grande soeur, confidente depuis peu.

Une entremetteuse qui incite Elsa a rencontrer un psy.

La maîtresse est remplie d'espoir.

Elle sait qu'Elsa acceptera.

Elles en ont déjà parlé toutes les deux.

La maîtresse sourit car elle sait qu'en ces endroits

où on détricote le fil de l'âme entre la conscience et l'inconscience,

les petites souris découvrent des chemins ensoleillés,

les petites souris , parfois , se transforment

en chevaux avides de liberté.

19 décembre 2012

Matin chagrin

 

Image du Blog poussieredange.centerblog.net

 Mardi matin, après quelques mots acerbes de son chéri,

après quelques soucis domestiques

elle s'enfuit. Traversant la nuit sur son grand vélo.

Pédalant à toute vitesse .

Les chiens du chagrin sur les talons.

Menacée d'être avalée par la vague à l'âme.

7h53, elle ouvrit la porte de sa classe qui se referma sur elle,

sans allumer les néons.

Les pupitres, le tableau, son bureau , silencieux, respectaient sa peine.

Et elle laissa le chagrin ruisseler sur ses joues, elle laissa la vague l'engloutir,

elle laissa les chiens la dévorer.

Elle pleura. Elle pleura longtemps .

Peut-être un vieux chagrin d'enfant réveillé.

peut-être un rêve qui avait du mal à tenir éveillé.

Elle pleura jusqu'à l'heure toute proche d'ouvrir

la classe aux rires, aux rêves de flocons, aux bousculades.

C'était l'heure de faire bonne figure alors qu'elle rêvait de se recroqueviller

pour  pleurer encore une heure ou deux .

Elle ouvrit la classe le visage pétrifié.

Incapable de saluer ses élèves, ni de leur sourire.

Elle les regarda, leur répondit,

tout en essayant de ranger sa détresse

dans une armoire sombre et noire.

La vie reprit son cours,

son tourment n'était pas sans fond,

elle revint peu à peu dans la réalité 

comme tout professionnel qui doit professer.

Et puis, peu à peu, le plaisir revint,

le bonheur fit friser sa bouche, ses yeux pétillèrent.

Elle avait ouvert la porte à ses élèves,

elle avait ouvert la porte à la magie

16 décembre 2012

Valse des parents

      La maîtresse a rendu les bulletins scolaires.

      Valse des parents chaque soir de la semaine. 

      Elle a bien envisagé gagner du temps et les donner directement aux enfants.

      Bien mal lui aurait pris.

      Elle avait oublié combien ce moment était précieux pour elle.

      Découvrant ainsi ses élèves à travers le regard de leurs parents,

      grapillant quelques informations cruciales.

      Elle avait oublié combien ce moment était délicieux.

      Une semaine riche en émotions 

      pour une maîtresse qui s'est retrouvée au cœur de la vie, au centre-ville du cœur.

      La maman de Janelle lui a révélé que sa fille  avait dit

      " Je crois que la maîtresse est un peu comme une copine " !

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14 décembre 2012

merci

De jolis mots. De tendres commentaires.

La maîtresse se sent pousser des ailes.

Alégresse infantile.

Elle sautille de nuage en nuage.

Elle ne comprend pas comment quelques compliments

la rendent plus légère qu'un ballon gonflé à l'hélium,

elle qui a pourtant quelques kilos à perdre.

Elle grandit, elle poursuit son chemin

perfectionnant d'année en année ses outils.

Elle laisse des petits cailloux-mots

certains ou certaines la suivent

et la saluent d'un message, d'un encouragement.

Elle a compris,

grâce à la distance octroyée par le blog, 

grâce au jeu des pronoms  personnels  sujets ,

qu'elle aimait  celle qu'elle était devenue.

Et ce n'était pas une mince affaire.

Elle sait, maintenant,

qu'elle a trouvé son chemin.

Elle sait,

malgré tout les obstacles

qu'elle a mis sur sa route,

elle sait que, oui,

elle a trouvé

le sentier tant convoité:

Le chemin

de la liberté, du respect.

Le chemin de la réparation.

Quelle folle imagination.

 

 

 

 

 

 

 

 

10 décembre 2012

le combattant

La maîtresse avait haussé le ton, l'horreur à son comble.

avait poussé le bouchon, au-delà du supportable:

"Assis ! chiens !"

Voilà comment Liam s'adressa, au retour du sport, 

à demi-ton aux élèves tardant à se rasseoir .

La maîtresse a beau se dire qu'il se dit quelque chose derrière,

dépensant beaucoup d'énergie à mettre des limites à la violence de ses propos,

tout en veillant à la sécurité psychique des autres,

elle finit par se dire

que ce qui est révélé ici n'est que

le manque de mur, le manque de limites,

le manque d'obstacle si nécessaire aux enfants.

L'an dernier.

Ses parents arrivés dans la classe

tel un tourbillon vindicatif.

Des parents qu'il avait fallu apprivoiser,

des parents radoucis qui avaient entendu la maîtresse dire :

" Parfois on dirait que Liam c'est un peu comme le roi ",

des parents qui admettent, " premier né, premier garçon, oui un peu le roi ".

Un tel mépris des autres lui a donné un haut-le-coeur.orochimaru le plus vil méchant jamais créé

 

 

9 décembre 2012

Clémentine (suite)

 Clémentine  est revenue à la charge:

Son secret n'a pas été pas bien gardé par la maîtresse.

Clémentine a peur de dire la vérité à sa mère,

peur de la voir pleurer .

Elle a peur, aussi, de dire non et de déplaire.

Et la fillette a encore parlé 

de son envie de se suicider.

Premiers pas dans la dizaine,

premiers pas dans la souffrance.

L'approche du rendez-vous avec ses parents l'effraie.

Alors elle a parlé avec sa maman, par petites touches,

de quelques difficultés révélées à la maîtresse.

Mais elle n'a pas dit quel poids l'accable.

La maîtresse assure que lors de la renconte elle restera allusive.

La vérité viendra de la fillette. Ou ne viendra pas.

Mais la nécessité de trouver un professionnel

pour aider Clémentine sera mentionnée.

Et puis Clémentine a dit oui à une des hypothèses de la maîtresse :

- Clémentine en fait tu ne veux pas mourir vraiment,

tu veux faire disparaître quelque chose

que tu n'aimes pas en toi ?

" Oui " a dit clémentine

-  Et qu'est-ce que tu voudrais faire disparaître en toi?

Qu'est-ce que tu voudrais tuer??

- Tout ce que j'ai fait de mal, rétorque la demoiselle.

Parce que je suis trop méchante

 Clémentine, tu n'as pas bien regardé ta maîtresse ;

as-tu vu son sourire poindre?

As-tu vu son doux regard rassuré ?

Oui elle a connu la maîtresse cette idée de la mort,

ELLE SE SOUVIENT ,

Après avoir fait le tour de son chagrin,

cette femme qui se cache sous l'uniforme de maîtresse

 connaît, maintenant, le secret de ses anciens désir de mourir à elle.

Cela lui a donné une connaissance sur le désir de mourir des autres.

la maîtresse a souri car le monde fait sens .

Oui, tout prend naissance dans ce sentiment de culpabilté,

ce poids des sentiments négatifs qui blessent l'image de soi.

Chère Clémentine, tu viendras lundi  en aide personnalisée avec tes copines.

on parlera de grammaire et de chagrin avec des mots et non des larmes.

Car il faut aussi parfois se secouer pour sécher l'eau du coeur.

5 décembre 2012

Clementine

Depuis la rentrée de novembre, Clémentine est souvent tristounette.

Les élèves connaissent bien leur maîtresse et ils la savent sensible à leurs états d'âme.

Mais elle craint parfois la surenchère pour capter son attention.

A chaque larme, les filles l'informent :" Clémentine pleure"

Et rebelote cette semaine.

Seulement la maîtresse se sent démunie.

Tant que la petite lui cache les raisons de ses larmes.

Clémentine lâche par petites touches.

Puis la maîtresse s'alarme devant ce qu'elle entrevoit.

Avec une petite qui a du mal à faire des colliers de mots

la maîtresse communique par écrit.

Au bout de quelques échanges , la fillette lui écrit :

" J'ai envie de me suissider parce que j'ai une vie pourri ".

Les bras lui en tombent, son coeur se brise ,

les hypothèses sont de sortie, les perches sont tendues,

un rendez-vous est pris!

 

 

3 décembre 2012

Hector

Hector parle fort.

Hertor est un enfant souriant et jovial.

qui soliloque lors de l'exercice de grammaire,

s'extasie à haute voix en mathématiques,

se déplace de table en table,

trouve mille prétextes de bavardage sur le chemin de la corbeille.

Hector s'étonne quand la maîtresse lui annonce qu'il distrait ses camarades.

Ce vendredi la maîtresse a  mis Hector au fond de la classe.

Derrière une rangée de filles.

Elle sent bien son embarras.

Ces émotions se lisent sur son visage .

Maintenant Hector est loin, très loin,

et elle le regarde de près, très près.

La maîtresse s'étonne :

" Mais Hector, est-ce que tu as des copains dans la classe?  Non!?

Avec qui joues-tu dans la cour?

Comment ça personne! Ton meilleur ami dans l'autre classe?

Et alors! Tout le monde se mélange dans la cour.

La balle de  l'autre classe?

Attends Hector, va falloir réfléchir à tout ça!

On en parlera lundi avec la maîtresse du copain ! "

Et puis il faudra trouver, dans la classe, la meilleure place pour Hector.

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