Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

brèves de classe

brèves de classe
Publicité
Newsletter
Archives
26 novembre 2012

Nathan


Nathan se fait constamment remarquer par ses bavardages,

des bribes de voix haute en couleur.

Et plus la maîtresse le regarde, plus il se disperse.

Il y a en lui du doute qui murmure

"Non, rien... j'ai dit une bêtise"

La maîtresse sent qu'elle doit se rapprocher de lui.

Approcher, l'air de rien, le petit Nathan.

 Le second d'une fratrie de 7 enfants.

Peut-être que derrière le blabla se dissimule autre chose,

Elle enfant. Elle se souvient ...oui elle se remémore

son besoin à elle d'être regardée.

Silencieusement à l'école. Une prière.

Un besoin d'exister. Les absences parentales.

Elle, l'aînée.

Être. C'était écrit dans ses rêves.

De force si nécessaire au collège.

La maîtresse se souvient de la manière tapageuse qu'elle employait pour dire

"regardez-moi! Suis-je digne d'intérêt?

oh regardez- bon sang de bonsoir!"

Ses revendications ne trouvaient  les mots et n'existaient que sous forme d'actes.

oui le passage à l'acte est un discour.

Elle se souvient de l'enfant qu'elle était.

Elle regarde l'enfant dans sa classe.

Elle transpose de l'un à l'autre.

Une vérité d'enfant est une vérité d'enfance .

Alors, peut-être que cette agitation cache des mots,

 Une demande d'attention.

Une quête muette derrière le verbiage.

Le petit Nathan questionne t-il la maîtresse?

L'hypothèse est posée.

Protocole expérimental installé.

Nathan et son voisin Alban ont migré tout près de son bureau.

La maîtresse le regarde, lui parle, lui sourit ou

fait une grimace en guise de désapprobation.

Valider ou invalider dans quelques semaines.

Publicité
Publicité
24 novembre 2012

Turn-over

    ENFIN

Marysa a troqué ses larmes contre un sourire. Parfois.

Janelle n'a plus besoin de l'oreille de la maîtresse.

Alban se voit offrir des petits cahiers secrets. Par sa mamie. Pour écrire des histoires.

C'est nouveau de cette année ce flot de mots qui sort de son stylo.

Louis en a fini, la maîtresse jette l'éponge sur son défi de taille.

Elle a cessé de croire que la grandeur d'âme était une question d'arrosage.

Ce n'est pas un fiasco, c'est une passation de flambeau.

Elouan et Eric, les vétérans du bavardage, sont au garde-à-vous 

dès que la maîtresse bat le rappel. Elle les garde dans son sillage.

            MAIS

Clémentine a des soucis. Un secret. Quelques larmes. Et le silence. La maîtresse patiente.

Nathan se fait sans cesse remarquer par ses bavardages, ses éparpillements.

Hector s'agite dans un étourdissant manège. L'isoler dans la classe ? Et encore ?

Elsa est une petite souris prisonnière d'elle-même.

Une souricette qui regarde enfin la maîtresse.

                   ALORS

Il est temps d'envisager un turn-over ; c'est un concept de son cru

pour pouvoir s'occuper de 26 petits élèves individuellement:

elle accompagne, durant quelques semaines, 4 à 6 enfants

qui exigent des mots, des regards, des sourires, des conseils.

Elle étale le concept sur l'année, alternant le chahut des uns contre le chahut d'autres,

les larmes des unes contre celles des autres.

Après chaques vacances, elle procède au roulement, au turn-over.

elle espère, à la fin de l'année, avoir consacré quelques semaines à chacun d'entre d'eux.

Il n'y a pas de marque déposé, pas de protection du concept.

Toute utilisation est libre de droit.

 

 

22 novembre 2012

LE CHAT D'ELSA

Elsa s'était absentée. Une journée.Chat Banque d'images - 6574358

Elsa vient de perdre son chat adoré.

Celui qui l'aimait et qu'elle aimait.

Ce chat dont les frasques étaient parfois rapportées

dans les productions d'écrit.

Les frasques qui faisaient sourire la maîtresse.

Elsa a de l'humour.

A l'écrit. Car à l'oral c'est compliqué pour Elsa.

      Elsa qui ressemble tant

      à la maîtresse alors enfant:

      Une enfant-souris. Si timide.

Elsa dans la classe pour une 2ème année. En septembre,

la maîtresse retrouva une Elsa  grande de taille,

cherchant à se faire toute petite. Aussi petite qu'une souris.

Depuis septembre la maîtresse avait perdu le contact avec Elsa.

Elles devaient à nouveau  faire connaissance.

Petit escargot dans sa coquille.

La maîtresse doit à nouveau l'apprivoiser. Ou lui laisser du temps.

Du temps encore, aujourd'hui, pour un chagrin d'enfant.

Et puis l'après-midi, lors du rituel de l'appel,

Quotidiennenement la maîtresse lit un poème aux élèves

       -  du Victor Hugo, du Verlaine, du très beau  -

puis elle fait l'appel et au lieu du traditionnel "présent"

les élèves donnent un mot du poème.

la maîtresse lit un joli texte au lieu du traditionnel poème.

Elsa , elle, choisit le mot  "larmes".

La maîtresse lève les yeux de son cahier d'appel :

"Oh oui! Elsa, c'est bien de ça qu'il s'agit, en ce moment !

Tu sais le mot qu'on choisit, il nous ressemble un peu, il parle de nous"

La maitresse poursuivit l'appel :

" Alann !

- Stupide..."

LA CLASSE ECLATA DE RIRE.
La tête de la maîtresse s'écrasa sur le registre d'appel, hilare.

Il lui a semblé que les élèves, aux portes de l'adolescence,

avaient repéré ce qu'elle venait de laisser , pour eux, sur leur chemin.

Alann, lui, a aimé ces rires et ces regards.

La maîtresse devra le questionner pour découvrir, peut être, ce qui motiva ce mot.

Alann qui a été malmené par un père, qu'il ne voit plus, et un beau-père.

 

18 novembre 2012

faire son cinéma ou pas


Les larmes de septembre. Comme ils sont petits les C.P. !

Avec leur gros cartable remplis de billes et de cartes.

La maîtresse les regarde avec tendresse ces petits.

Les larmes persistantes en octobre

de 2 ou 3 petits lui rappellent

les propos étonnants 

d'une petite de 4 ans

qui pleurait le matin et le midi,

à l'heure de quitter maman.

Remplaçante dans une école maternelle,

de retour de son congé maternité,

pour deux classes de moyenne section.

Avec la petite qu'elle croisait dans le couloir.

en larmes, accompagnée de sa maman.

La maîtresse avait bien sentit la maman en difficulté

avec sa fille accrochée au bras, avec les larmes de sa fille.

Deux jours  dans la classe de la petite éplorée.

Le matin, devant les larmes, la maîtresse s'était adressée à la petite:

"Et si tu dessinais maman?"

Et puis en regroupement la maîtresse afficha le dessin et s'extasia:

"Qu'est-ce qu'elle est belle maman!"

réveillant dans tous les coeurs le doux nom de maman:

"Et là c'est ses bras?

Quelle belle robe tu lui as dessinée!"

La petite semblait y trouver beaucoup de plaisir,

les larmes avaient disparu, alors préceptive aux activités.

La maîtresse avait pensé que ce n'était pas si difficile.

Et puis une après-midi, de surveillance de cour .

Une collègue, dans la cour, tient la petite par  la main.

La maîtresse hasarde vers la miss un:

"Dis donc, ce midi je t'ai vu

quand tu arrivais à l'école avec ta maman.

Et tu pleurait encore!"

La petite leva les yeux vers la maîtresse qui poursuivit:

"Mais tu avais un gros chagrin ou tu faisais du cinéma"

- Ze faisait du cinéma", répondit la petite.

La maîtresse, un peu destabilisée

par cette réponse tendue mais inattendue, précise sa question

car une petite de 4 ans connaît-elle cette expression:

"Tu pleurais parce que tu avais un gros chagrin

ou tu pleurais pour embêter  maman?

-Ze pleurais pour embêter maman...."rétorqua la petite.

La maîtresse fut  toute étonnée de ces propos.

Elle ne sait pas quel crédit elle peut leur accorder.

Si ce n'est celui de la vérité.

Elle en a oublié de scruter les yeux de sa collègue

car la maîtresse est maîtresse ainsi secrètement.

Timidement.

14 novembre 2012

Un petit poème

Lia écrivait dans son petit carnet.

De petits textes sans grand intérêt.

La maîtresse la laissait lire

à la classe.

Sans mots dire .

Sans emphase.

Jusqu'à hier.

Hier la maîtresse lui refusa

la lecture d'un prétendu poème.

Une prose relevant

du langage oral très hypothétique,

incommodant le sens, l'oreille et même la syntaxe.

La maîtresse dit à Lia qu'elle restait collée au sol avec des textes très terre à terre,

qu'elle devait  laisser pousser ses ailes

pour s'envoler, toucher le beau du bout des doigts.

Parfois la maîtresse donne des images pour paroles.

"Je ne parle pas de vraies ailes, Lia!"

et Lia regardait la maîtresse avec un sourire entendu

même si la maîtresse doutait de l'entendement.

Aujourd'hui, à 16h15, alors que la maîtresse se demandait

si boucler un séance de sciences en 10 mn était envisageable,

Lia se leva et mit sous ses yeux,

avec un "je peux le lire",

une page noircie de son carnet ,

une page qui commençait par

"je suis une fleur du passé ",

une page qui stupéfia

puis charma la maîtresse.

Une page comme un cadeau,

qui signait le début d'une métamorphose.

Une page qui semblait offrir à Lia

la paix et la sérénité.

La classe fut prise en otage entre 16h30 et 16h31

pour une raison impérieuse :

la naissance d'une poétesse.

c'est sûr : la maîtresse redemanderait, 

dans la semaine, de multiples lectures de ce poème.

Pour que Lia, la petite fille hérisson,

puisse toucher ses camarades

du bout du coeur.

Sans les mordre.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
9 novembre 2012

le fils de la maîtresse

Le fils de la maîtresse est un camarade de Ludovic et leur enseignante était absente.

Aussi, ce jour-là, se trouvait-il dans la classe. Avec Ludovic. Pour deux jours.

Le fils de la maîtresse faisait du bruit dans la classe de sa maman

qu'il s'entêtait à appeler "maman ".

Dans la désobéissance passive, habitude domestique,

il faisait du bruit, perdait sa feuille de mathématiques, l’interrompait.

La maîtresse se résignait à l'envoyer ailleurs le jour suivant.  

Témoin de ce qui se passait pour son camarade-poète Ludovic,

http://journaldeclasse1.canalblog.com/archives/2012/10/04/25230463.html

il supplia sa mère pour rester dans la classe et promit d'écrire un texte, lui aussi.

Le deuxième jour dans la classe de sa maman-maîtresse qu'il appela alors "maîtresse"

il écrivit ce fameux texte.Fichier:Etienne-Jules Ramey Thésée et le Minotaure Tuileries Paris.jpg

Celui qui a tant de mal à employer le stylo pour encrer ses pensées,

Celui qui verse de véritables larmes sur son cahier du soir,

celui-ci composa une histoire haletante pleine de péripéties , 

une histoire inspirée d'un film et mêlée de mythologie étudiée avec son enseignante.

Le fils de la maîtresse en s'installant dans la classe de sa maman

bénéficia de ce qu'il ne verra peut-être jamais puisqu'il ne sera jamais son élève.

enfant-triste-pleursElle, elle sait que son fils a été un peu ébranlé

par l'institution, par le poids des devoirs,

par l'enseignement de masse.

Ce deuxième jour, en écrivant une histoire

le fils de la maîtresse donna

à sa maman matière à travailler:

les accords dans le groupe nominal et sujet/verbe,  les homophones (ses/ces/c'est- a/à),

l’imparfait et quelques mots invariables.

La maîtresse joua cartes sur table :

"Tu sais la grammaire et la conjugaison ça ne sert pas à faire des exercices en classe.

- Ah bon! s'exclama le loulou. A quoi ça sert alors?

- bein, à écrire. A écrire à son amoureuse, à ses parents quand on part en vacance,

à écrire à un patron pour trouver du travail. 

Les exercices servent à s'exercer. S'exercer à bien écrire."

Il demanda:

" Tu préfères mon histoire ou celle de Ludovic?"

- Celle de Ludovic est pas mal, vraiment très bien.

Ton histoire aussi est vraiment chouette avec des péripéties, des retournements de situations.

- C'est quoi des péripéties?

- Toutes les deux sont chouettes.

Mais tu es mon fils alors ma préférée c'est la tienne."

Excès de tendresse pour un amour de loulou, parfois excédant par excès de paresse

mais qui a tant besoin d'être comblé.

6 novembre 2012

crêpage de chignon

Hurlements de fille.

scène de cour.

Une petite de ce1, hytérique

hurlait sur une autre petite ,

perles brillantes aux yeux :

"Quand j'ai dit

que mes parents étaient divorcés

elle a fait comme ça [sourire]

elle se moquait parce que

ses parents ne sont pas divorcés"

 

Les deux petites pleuraient,

deux chagrins,

deux manières de l'exprimer.

L'une par la colère, l'autre l'autre par le silence.

Un malentendu dissipé.

Quelques paroles pour calmer l'une,

des explications, des excuses et un sourire pour l'autre.

 

4 novembre 2012

Sous la table de Marysa

Les larmes de Marysa.

ce vendredi matin.

Quelques élèves avaient chuchoté:

"Maîtresse, Marysa pleure".

La maîtresse aime ce manque d'indifférence.

Elle aime la confiance qu'ils lui accordent.

Marysa dit qu'elle voulait être toute seule

"Au fond de la classe."

La maîtresse n'était pas d'accord

 mais, dans sa course après le complément du nom et les additions de fractions,

elle eut juste un sourire pour la petite éplorée :

 " On en reparlera plus tard dans la journée, Marysa. Là on travaille."

À la récréation de 10h,  la maîtresse se rendit compte

qu'un enfant se trouvait sous une table :

En se penchant, elle découvrit Marysa

qui s'était cachée pour pleurer.

La maîtresse la questionna :

Marysa réitéra son discours. Un discours plein de sanglots.

          Alors la maîtresse se souvint. D'avant. Quand elle se sentait, elle aussi,barque à la dérive,

          s'éloignant irrépressiblement des terres amicales. Seule et abandonnée.

          La même tristesse en boucle.

          La maîtresse sentit, qu'avec Marysa, elle devrait se dévoiler,

          laisser parler en elle la voix de son grand manitou parisien.

          Elle a fait des études de psycho (théorie, théorie quand tu nous tiens)

          elle a beaucoup lu (des mots qu'on se croit destinés)

           mais elle a surtout beaucoup parlé. Parlé à celui qui écoute dans son cabinet parisien.

           Lui, il s´est adressé à l'enfant qui se cachait en elle, l'enfant qu'elle avait été.

            Une éternité avait été nécessaire pour qu'elle accepte de regarder cet enfant triste .

           Et puis elle l'a pris sur ses genoux, elle l'a consolé, elle l'a câliné .         

           l'enfant a parlé de son chagrin et le savant a expliqué.

           La fillette qu'elle avait été a aussi parlé de sa colère, de ses exigences, elle revendiquait 

           petit terroriste hypothéquant sa vie d'adute à elle.

           La maîtresse sait que ce chagrin, si chagrin il apparaît , est aussi une manière

           de retourner contre soi sa colère. Parce qu'on se l'interdit. Parce que la société l'interdit.

          Elle ne  prendra pas de chagrin Marysa pour argent comptant.

          Tout comme lui ne l'avait pas fait,

          elle doit regarder s'il ne s'y cache pas une arme retournée contre soi-même.

Alors la maîtresse a tenté de retracer les évènements de la matinée:

Marysa dit, tout en pleurant, qu'il ne s'était rien passé.

Sa voisine précise:

" Je lui ai demandé si ça ne la dérangeait pas d'échanger de place avec Clémentine."

 Voilà donc Marysa expulsé de sa place!

" Alors tu as pensé qu'Hélène ne t'aimait plus ?"

Marysa Hoche de ta tête.

" Mais , tu sais Marysa, c'est pas vrai ça, précise Hélène.

Je t'aime bien . C'est jusque qu'Aurélie et moi on avait envie d'être à côté de Clémentine."

La maîtresse continua :

" Tu comprends, Marysa

Et peut-être que tu t'es dis pour la peine tu n'aimeras plus personne?

Parce que ça fait de la peine quand on aime?

Peut-être que tu étais en colère ?

Tu sais Marysa, on a le droit d'être en colère, d'être fâché.

On peux le dire qu'on est fâché.

Le dire poliment.

Pas comme Lia.

 

Tu sais, parfois, il ya un dragon en nous qui crache de la colère."

Hélène interrompit la maîtresse :

"Oui ça me rappelle un dessin animé avec un dragon à cinq queues

- Oui, surenchérit Marysa."

Durant la journée nous dûmes essuyer les flammes du dragon de Marysa.

La maîtresse dut lui rappeler qu'un dragon devait être apprivoisé.

Pour parler de colère calmement,

sans violence.

 

 

2 novembre 2012

affichage

  Mise en forme des travaux.   


http://journaldeclasse1.canalblog.com/archives/2012/10/18/25352542.html


IMG_7708

 

              Affichage sous le préau.

 

Timide invitation des parents

pour le 12 novembre :

IMG_7715 remodif

IMG_7712

IMG_7711remodifié

La maîtresse guettait les curieux,

petits et grands dans la cour de l'école 

    venant jeter un œil aux rêves de ses élèves.

    Ces derniers étaient plutôt satisfaits des statistiques, 

    pas de newsletter

car les commentaires étaient recueillis en direct.

 

          La maîtresse en fut aussi émue

         qu'à la lecture des com sur son blog.

 

Hamster fait un clin d'oeil

 

 

 
31 octobre 2012

retour

           Eric est revenu dans la classe.

manque de sommeil fatigue Le manque de sommeil chez les enfants

http://journaldeclasse1.canalblog.com/archives/2012/10/08/25258949.html

 

Elouan était au courant, "il me l'a dit" , Elouan semblait proche de lui .

La maitresse  proposa à Elouan le bavard de se mettre à côté d'Eric

"pour qu'Eric ne soit pas seul en ce moment", expliqua-t-elle .

Eric aura besoin du soutien d'un pair tout comme du regard vigilant de sa maîtresse.

Quand ce jeudi elle demanda comment ça allait,

Eric avait haussé les épaules accompagné d'un "je ne sais pas".

La maîtresse lui  parla des poèmes qu'il avait écrits l'an passé,

Un se trouvait encore dans la poche de la maîtresse en début d'année.

Éric leva les yeux, il dit se souvenir.

Tu sais Éric pour surmonter un si grand chagrin tu peux en parler.

Avec  la maîtresse. Avec les copains.

Tu peux aussi écrire. Écrire le chagrin.

Écrire un texte, écrire un poème.

Pour mettre un peu de ce chagrin en dehors de soi.

Un peu.

 

 

 

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Publicité