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brèves de classe

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26 septembre 2012

ANGLAIS

La maîtresse tâtonne depuis deux ans quant à l'anglais.

Son accent , terriblement français, la contraint à recourir aux hiéroglyphes phonologiques.

A sa mission s'additionne cette langue pour laquelle elle n'a que peu de goût.

Elle lui préfère l'espagnol.

Entre son peu de goût,

un manuel d'école sans goût

la maîtresse a mis fin à ses indécisions :

Elle a opté pour le lapbook

avec de sympathiques leçons

http://p8.storage.canalblog.com/80/35/654978/68205971.jpg

http://cmdeversurlenet.canalblog.com/archives/2011/09/12/22019849.html

http://www.charivarialecole.fr/les-lapbooks-pour-depoussierer-nos-exposes-et-nos-cahiers-a3486845

 

du théâtre

 

des minis livres

http://notredamke.rkc.si/english/minibook/MiniLibrary_index.htm

 

et des petis jeux qu'elle fabrique.

 

 

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26 septembre 2012

réunion parents/professeur ce vendredi

 

Réunion parents/professeur ce vendredi.

Verdic : mes élèves sont heureux cette année,

les parents s'en réjouissent.

conclusion : La maîtresse est comblée.

Le coeur gonflé de fierté

et des larmes de bonheur sous les paupières.

23 septembre 2012

Les petits carnets se noircissent secrètement:

Les petits carnets se noircissent secrètement:

Une chanson en préparation

parlant d'amitié ,

quelques histoires de dieux,

de princesse ou  de monstres ténébreux .

certaines seront lues, d'autres tues.

Trois pièces de théâtre s'élaborent.

La maîtresse attend l'annonce des premiers spectacles.

 

19 septembre 2012

le petit frère d'Alban

Avec ses allures d'intello, Alban  est un enfant ravissant.

Le clown saute sur un ressort d'une boîte de Banque d'images - 2189475"Que faudrait-il faire

pour amadouer les parents"             

disait-il à la maîtresse.              

Sous ses airs d'intello

se cachent des rêves de brigand :

"Je me suis glissé en douce

dans la chambre de ma mamie

-  écrivait-il dans le texte

racontant son week-end-

et j'ai mis une araignée en plastique sous son oreiller."

Alban  a un petit frère,

deux ans son cadet,

aussi fripon que lui :

Alors que la maîtresse tardait        

à verser sa classe dans la cour,      

le petit frère à l'étage supérieur, par les baies vitrée,

narguait  la classe du grand frère

en remuant son popotin!

La maîtresse ne contrôle plus sa classe hilare.

 

17 septembre 2012

Nouvelles diverses

 

Éric , qui, l'an passé, avait demandé d'un ton trivial

à quoi servait l'école maintenant qu'on savait lire et écrire,

Éric qui  "n'a pas besoin du livre " de mathématiques à la maison

pousse de longs et bruyants soupirs

aux tops départ.

 http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.manage&bid=957797&pid=23951797

 Mais , quand la maîtresse a donné

le texte du roman policier il a remarquéqu'à la 3ème page

"La phrase  est  coupée, on n'a  pas pas suite" .

Caprice de photocopieuse a précisé la maîtresse.

Lorsqu'elle a posé sur sa table la 4ème feuille,

Eric a lu sans rechigner.

Il y a des mystères bien mystérieux...

Liam ,le poisson combattant ,le féru de monstres ténébreux

celui qui soliloque en mode horreur

a choisi le mot "doux" à l'appel de 13h30.

http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.manage&bid=957797&pid=24460930

 La maîtresse a proposé ses petits carnets :

elles a bien vu certains yeux briller.....

une belle récoltes de mots s'annonce .

Les filles, suite  aux essais infructueux de l'an passé,

s'essayent à nouveau au théâtre . 

Un prochaine représentation dans la classe

et dans les autres classes?

Jean écrit un premier poème http://perlbal.hi-pi.com/blog-images/69933/gd/131219064279/Des-drapeaux-bleu-blanc-rouge-pour-stimuler-la-croissance.jpg

déclarant son amour

à la France , 

seule entité à rassembler

le blanc,

    le bleu et

        le rouge!

Ce patriotisme permettra à la maîtresse

     d'avancer quelques pions.

 

 

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11 septembre 2012

Rentrée des classes

Ce mardi 4 septembre 2012

la maîtresse  accueillait ses petits élèves.

Connus pour certains

puisqu'elle les a accompagnés

en classe supérieure .

Ce mardi 4 septembre,

Julie s'est arrêtée sur le seuil de la porte, expectative,

assurant que tout allait bien.

A-t-elle oublié que la maîtresse avait

quelques rudiments en mots invisibles ?

Julie a pris le temps dans la journée

de sortir sa jolie brosse escamotable.

Sa maîtresse l'a taquinée, les enfants ont ri,

la maîtresse a souri ,  puis le travail a repris.

Ce mardi 4 septembre,

la maîtresse a tenté les" messages clairs"

empruntés à la pédagogie Freinet (oups! Un gros mot),

un peu de communication non violente :

"Et qu'as tu ressenti quand il a dit cela ?

Et bien dis lui alors!   Quand tu dis cela.....moi je suis......

Tu penses qu'il a compris? Demande lui s'il a bien compris ".

Ce mardi 4 septembre,

Axel, le metteur en scène, ne viendra pas.

Il a été placé  en famille d'accueil par mesure éducative.

Ce mardi 4 septembre,

Thomas s'est trompé sur l'accord du participe passé

car il pensait que cela ne concernait que les verbes du 1er groupe.

Nolan a mesuré sa table et hop!

la maîtresse a invité tous les élèves à faire de même.

Le travail a glissé vers les conversions.

Elle se dit qu'elle ne peut pas  préparer trop à l'avance

puisqu'elle attend les idées de ses petits élèves

- pas si petits car bientôt collégiens.

Ce mardi 4 septembre, la maîtresse est allée humer

un parfum d'enfance dans la cour des tous petits C.P.

cour ecole maternelle

 

 

 

 

28 août 2012

Poésie à dire

La maîtresse avait acheté un recueil de poèmes, joliment illustré.

 

 Elle avait pensé en refaire un semblable

avec les élèves, rassemblant leurs poèmes préférés .

Voila qu'au détour d'une page

elle se trouve nez à nez avec un poème guère amical :

long, abrupt, pompeux

CARNAVAL

Venise pour le bal s'habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.
Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs
......Théophile Gautier

Et puis voici que sa poulette saute sur ses genoux et

lui en réclame la lecture.

Déraisonnable à son âge (croizans) mais sur ce, elle s'exécute.

Lorsque le poème se pose sur ses lèvres ,

lorsque les mots sont articulés par sa bouche

alors là le poème guère amical, long, abrupt, pompeux , se déploie, 

exhibe sa superbe. Chaque mot-caillou devient un bijou cousu

dans l'instant sur un habit de fête.

Alors là, la maîtresse acquiert la conviction que l'unique raison d'être

d'un poème est d'être mis en bouche, oralisé.

S'il s'est retrouvé collé sur la page du recueil

c'est pour voyager en conservant sa couleur.

Et s'il en était de même pour le théâtre ?

 

 

27 août 2012

Ornella

                                    

                  

                                        Lorsque la maîtresse n'était pas encore maîtresse,

                                   elle travaillait dans  une école primaire :

Elle prenait les élèves en soutien, surveillait parfois une classe,

recevait un groupe en informatique, gérait la B.C.D. 

Elle faisait ses premiers pas,

à nouveau, timidement ,

dans le monde de l'enfance.

Elle voulait défaire

les noeuds de l'échec scolaire,

elle voulait y mettre du sens,

elle qui , à l'école, avait été capable

du meilleur  comme du pire!

Lorsque la maîtresse n'était pas encore maîtresse

elle accueillait, tous les midis, les élèves en B.C.D.

Elle eut même, un midi, un grand moment de solitude,

après la lecture d'un album  facétieux  qui mit les lustucrus en émoi.

Une maîtresse lui avait révélé que le retour au calme n'était

qu'affaire de technique! Celle qui rêvait d'être maîtresse comprit

que le rire aurait donc droit de cité dans sa classe.

C'était le temps d'alors; lorsque la maîtresse

n'était pas encore maîtresse; il y a une décennie.

Un midi,  la maîtresse accueillit cinq ou six élèves 

qui souhaitaient dessiner. Tous assis autour de la grande table,

Ornella, 7 ans, faisait les quatre cents coups,

volait une gomme à sa voisine, un crayon au voisin,

jettait des regards assassins,

tirait la langue et distribuait des coups de pied sous la table.

La maîtresse qui n'était pas encore maîtresse

connaissait cette petite fille: bonne élève, sérieuse , attachante.

Elle se questionna et questionna la petite

sur le déroulement du repas à la cantine : R.A.S.

Elle la questionna ensuite sur sa matinée (R.A.S.),

puis sur le trajet de l'école (R.A.S.), le petit-déjeuner (R.A.S.).

C'est alors que la petite évoqua un cauchemar fait durant la nuit.

Mince alors!

 Que faire

des cauchemars encombrants!

Finalement la maîtresse

pas encore maîtresse

proposa à la petite de dessiner

ce fameux cauchemar.

Dix minutes après, Ornella lui apporta  le dessin

d'un monstre terrifiant  un couteau à la main.

Remince! Le temps de trois battements de cils

la maîtresse hasarda alors un:

"Tu pourrais le mettre dans une cage ce monstre :

un carré  et des traits pour les barreaux.

Tu peux aussi jetter la feuille,  le monstre avec, dans la poubelle."

La maîtresse observa du coin de l'oeil la fillette :

Celle-ci regagna sa place, dessina une prison pour son cauchemar

puis retourna à ses dessins sans incommoder ses voisins.

La maîtresse doit réfléchir à des actes symboliques.

 

24 août 2012

Aylin

 

 

Aylin, née en Turquie,

vivait en France depuis l'âge de 2 ans.

Elle apprenait sa langue maternelle avec sa tante.

Un matin, alors que le sujet s'y prêtait,  

la maîtresse dit à ses petits élèves de C.E.1,

majoritairement

non francophones  à la maison,

qu'ils avaient bien de la chance, eux,  

de parler deux langues

(le français et la langue des parents).

La maîtresse aurait bien aimé, elle ,

connaître deux langues:

"Moi à 7 ans je ne savais parler qu'une langue, le français,  c'est tout"

La maîtresse voyait bien les yeux ronds de ses cocos .

Aylin, née en Turquie,vivant en France depuis l'âge de 2 ans,

parlait turc à la maison, Mélanie portugais, Tatiana espagnol

Médi et sofian arabe, Mahamadou un dialecte africain.

 

Il y  a deux ans et demi, au retour de son congé  maternité,

on lui confia des petits-moyens

dans une école nichée au coeur d'une communauté turque.

Certains ne parlaient que la langue maternelle.

La maîtresse lutta silencieusement contre ses collègues ,

contre l'impérialisme culturel et linguistique de l'école :

Quelle circulaire interdit aux enfants de parler

leur langue maternelle à l'école,notamment dans la cour de récréation?

Quel principe exige qu'un petit de 3 ou  4 ans ne puissent pas

parler turc en croisant son  cousin dans la classe?

La maîtresse est fonctionnaire de l'Etat et elle sait bien que son travail

c'est qu'ils maîtrisent le français.

Mais de quel droit, leur intimerait-elle de ne jamais utiliser

cette langue précieuse de papa, cette chanson du quotidien

entremélée de tendresse qu'est la langue maternelle?

Cette langue parlée à la maison riche de dits et de non-dits, 

lourd et heureux héritage culturel et familial.

Pourquoi l'école d'aujourd'hui la relèguerait 

au rang de la clandestinité.

La maîtresse sait que le danger

c'est de se perdre dans le culturalisme

(s'intéresser au culturel et perdre de vue les apprentissages).

Aylin, née en Turquie,

vivait en France depuis l'âge de 2 ans.

 

Elle  révèla à la maîtresse , avec ses mots, qu'elle pensait que

l'école lui demandait de  choisir entre le français et le turc.

 

 

Dès la porte fermée sur l'intimité de sa classe,

la maîtresse parle avec son coeur  à ses élèves .

 

 

18 août 2012

Théâtre en juin

Enzo est  un footballeur sentimental :

Premier sur le terrain de foot, 

il s' essaye à la rime. Obstinément.

Il lit à la classe des poèmes de son cru.

Il vise tant la rime que le poème échoue à prendre son envol.

Et puis un jour Enzo annonce l'écriture d'une pièce de théâtre.

Il recrute une dizaine d'acteurs,

gère les répétitions pendant les récréations,

se procure des accessoires.

La représentation a lieu une semaine plus tard:

La pièce relate les péripéties de trois garçons

happés par un livre dans un monde parallèle .

On y trouve une quête (trouver l'épée magique pour tuer un géant)

l'évocation des relation parents-enfant, 

de l'humour, une cohérence des évènements.

La maîtresse est sous le charme.

La petite troupe a été invitée à se produire dans une autre classe.

Elle envisage, à la rentrée prochaine, de renouveler l'expérience du théâtre,

de filmer les élèves afin qu'ils aient un regard sur leur travail

et, peut-être, une représentation devant les parents.

 

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