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brèves de classe

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27 novembre 2015

DEMAIN

 

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« La Non-violence à l’école »  à Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 novembre 2015

novembre

Un début d'année haut en couleurs Afficher l'image d'origine

28 élèves à ce jour!

( Mme la Ministre , 28 - 4 seulement me permettraient de balayer les programmes 

en y mettant moins d' énergie,

 plus de sérénité,

plus d' efficacité!

Ne serait-ce pas moins coûteux qu'un changement de programme? )

Certains avaient émis le vœu, à voix haute, de finir la primaire dans ma classe.

Des élèves pourtant surpris, en septembre, des espaces de la liberté qu'ils y trouvent.

Le plaisir d'être en classe influe sur  le désir d'apprendre.

Certains qui abusent en novembre ( 28 se battent ces espaces de parole ),

qui finalement me conduisent à la sanction bête et méchante:

tu copieras 20 fois la règle n°3  ( "Je dois lever le doigt pour prendre la parole en classe") pour ceux qui "oublient".

Imaginez des routes sans règles ni de sanctions ! Finalement, pour le bien de tous, je sanctionne tout court!

En septembre, les élèves se cachent devant les 1ères erreurs, ce à quoi la maîtresse précise :

" Moi je ne dis jamais faute mais erreur" .

Misss Clélia a fait des erreurs, alors Clélia rit quand la maîtresse lui demande,

pour la 4ème fois depuis la rentrée, sa stratégie

pour comparer des grands nombres .Clélia rit et se souvient

qu'il ne faut pas compter le nombre de zéros mais le nombre de chiffres.

Dédramatiser l'erreur, dé-construire le travail de sape, souvent à son insu, de l'école française.

les mettre dans une dynamique d'apprentissage:

"ceux qui ont mal orthographié les mots, vous les réécrirez cinq fois.

Est ce que c'est une punition?

Mais alors pourquoi je vous demande ça?"

Mais en novembre ils savent que "C'est pour mémoriser ".

j'ai cessé de souffrir d'être une enseignante différente.

je pense ne plus souffrir  du regard de certaines collègues ou de certains parents .

J'ai cessé de souffrir des maltraitances de l'éducation nationale à mon égard.

Je souffrirai peut-être en juin des cadeaux disproportionnés pour certains collègues:

c´est moins l'objet que la reconnaisse qui m'émeut .

je suis une fonctionnaire qui fonctionne aussi avec son cœur.

Mais cette reconnaissance je la devine  dans le regard et le sourire des sixièmes ,

à leur manière joyeuse de m'apostropher.

Cette reconnaissance je l'entends clairement dans les mots de certains parents.

En novembre, les projets avec certaines collègues s'ébauchent.

On se parle, on se questionne, on met en commun:

la machine du désir qui se met en route !

Cette année, je n'ai pas cessé de chanter au-dessus de la photocopieuse!

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16 novembre 2015

une journée particulière

En cette journée de deuil , les enseignants ont reçu pléthore d'infos.

On va dire que nous avions déjà tous suivi un petit entraînement en janvier dernier.Afficher l'image d'origine

On ne peut pas s'habituer à l'horreur.

On ne peut faire l'économie d'évoquer

la liberté de religion,

- celle aussi de "n'en avoir aucune",

         précise Amin -

le respect de celle des autres.

On se doit de questionner

la tolérance

et l'intolérance:

aujourd'hui et demain.

Au quotidien.

Je me dis qu'on requestionne

ce qui a poussé les nazis à l'inhumanité.

Je suis persuadée que travailler l'empathie c'est cultiver la bien-veillance:

 travailler sur les émotions avec toute sa palette colorée,

évitera, peut-être, les racourcis de la peine à la haine.

Une petite douceur:

Sandra a lu sur internet que les enfants devaient aller à l'école

vêtus de noir.

Après le petit rappel de la maîtresse sur le crédit accordé à ce qui était lu sur le net,

Amin s'exclame que lui il n'aime pas qu'on l'oblique à faire des choses car

il " n'aime pas la dictature".

La maîtresse sourit car Amin est un charmant rêveur 

qui papillonne dans la classe, un étrange élément iconoclaste et cultivé.

Mais  Amin tourne toujours longtemps autour de son travail

avant de fournir l'effort exigé.

Alors la maîtresse saute sur l'occasion:

" C'est pareil pour le travail, c'est pour cela que tu prends ton temps pour te mettre au travail?

Tu n'aimes pas que la maîtresse exige que tu travailles ?"

Amin cache son sourire derrière son bras.

Il peut compter sur la maîtresse pour revenir à la charge,

pour requestionner  son rapport au travail.

Car le rôle de l'enseignant est de faire fleurir des questions

dans le coeur et dans l'esprit,

celles qui poussent à cheminer .....

 

 

 

 

14 novembre 2015

Prendre soin de l'humain

Prendre soin de l'humain 

Nous savions que la vie était fragile,

et que la démocratie était menacée

 par les forces archaïques qui habitent encore le monde.

Nous savions que, face à la vacuité de nos modèles économiques

fondés sur la consommation compulsive,

notre occident peinait à offrir un autre idéal que l'assujettissement aux intégrismes.

Nous savions que tout ce qui nous tient à cœur est mortel et

que l'obscurité absolue peut, un jour, faire oublier l'espoir de toute lumière...

Que cette nuit terrible où nous avons éprouvé la terreur de la pénombre,

nous rappelle notre fragilité et notre finitude.

Qu'elle renforce ainsi notre détermination à prendre soin de toute vie,

de toute pensée libre, de toute ébauche de solidarité, de toute joie possible.

Prendre soin de la vie et de l'humain,

avec une infinie tendresse et une obstination sans faille,

est, aujourd'hui, la condition de toute espérance.

 Sachons qu'un seul sourire échangé, un seul geste d'apaisement,

aussi minime soit-il, peut encore, contre tous les fatalismes,

contribuer à nous sauver de la barbarie...

Philippe Meirieu

29 octobre 2015

J'ai décidé de placer l'humain au centre de ma pédagogie

 

J'ai décidé de placer l'humain au centre de ma pédagogie (version intermédiaire)

 

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9 octobre 2015

HARRY, 2014 2015

Harry est un enfant dyslexique.

La maîtresse connaît les ficelles.

Elle ne sait pas grand chose de la dyslexie.

Juste ce dont elle a besoin :

tous les enfants sont capables d'avancer.

Harry vit chez sa maman. Une mère qui fut reçue,

en début d'année, 2 fois 1 h30 dans la classe.

Une maman qui fait des commentaires désobligeants

à l'enseignante. Une maman qui refuse

que la maîtresse lui donne des exercices à trous .

une partie du texte est imprimé

histoire de soulager cet élève du poids de l'écrit,

épine dans le pied de l'enfant dys,

l'élève concentre son énergie sur la notion à acquérir.

Harry écrit peu, trop peu pour évaluer son cheminement d'exercice en exercice.

La mère , refuse les exercices à compléter car

elle pense qu" il est capable d'écrire autant que les autres".

Quitte à le laisser terminer, "parfois, pendant la récréation.

Comme le faisait  la maîtresse de l'an passé."

Mais la maîtresse de cette année connaît les ficelles de son métiers.

Elle  a expliqué à la maman que sa politique à elle était

pour la responsabilisation des grands de l'école :

" Que fais-tu, a-t-elle demandé à Harry, pour toi,

que fais-tu pour apprendre ce qu'il y a à savoir?

car n'oublions pas que au-delà de la dyslexie,

les élèves, parfois, se freinent par peur de se tromper.

En février, lors de l'écriture du PAI,

l'orthophoniste annonce la nécessité d´alléger la part de l'écrit pour cet enfant.

loin s'en faut pour rappeler à la mère, devant les professionnels réunis,

que ce fut le dispositif qu'elle avait refusé dans la classe en début d'année! 

 

Durant les deux premiers mois Harry a été un enfant inhibé, peu sûr de lui.

le théâtre lui a permis de trouver, petit à petit,  une place aux yeux de ses camarades.

il a longtemps paru anxieux du regard des autres n'osant pas toujours

lâcher cette force intérieure nécessaire à la scène. 

En classe , Harry ne profite pas des espaces de libertés

que la maîtresse donne à ses éleves ( lire à la classe un texte écrit

dans le cahier d´écrivain, faire un diaporama sur un thème libre) .

Non! Dès novembre, Harry ne demande pas la parole...il la prend!

Prendre souvent la parole sans lever le doigt, se déplacer dans la classe

pour rejoindre son pote etc.

Au fil de l'année, il gagne en assurance, frisant parfois la provocation

avec l'enseignante, souvent patiente. Mais pas toujours!!!!

Et puis, soudain la maîtresse se rend compte que l'enfant écrit beaucoup plus.

Aux évaluations du 2ème trimestre les compétences sont toutes acquises,

les travaux étonnamment réussis.

En mars, lors de la représentation de théâtre, Harry, désemparé,

croise la maîtresse dans les coulisses :

" les parents rigolent! Comment y peuvent se moquer de nous comme ça!"

Oui, malgré toute l'assurance conquise, on sent que ça coince 

à l'endroit de l'estime de soi.


26 septembre 2015

mettre la charrue avant les boeufs

Laura nous promet une histoire:

celle qu'elle fignole chaque matin dans son cahier d'écrivain.

Laura est dyslexique. Elle était promise à un redoublement.

Laura présente de grandes difficultés en français:

Les mots les plus courants ne sont pas mémorisés,

la lecture n'est pas,pour elle, une activité simple.

Depuis deux semaines,Laura écrit et personne n'a le droit de regarder.

Même pas la maîtresse. Ni l'inspecteur de passage ici.

Laura prend parfois 

son air d'animal craintif

quand la maîtresse

la questionne.

Mais Laura rit

quand elle prépare

la lecture pour les petits

de la classe voisine.

Je sens chez elle

cette force incroyabe

qu'elle déploiera

sur scène et autour

des apprentissages,

cette force née

du plaisir,du désir et de la liberté.

Dès jeudi matin, laura s'inscrit

pour lire un texte:Fausse promesse.

Vendredi, elle se jette à l'eau: alors elle nous lit un récit habité

de personnages magiques avec une quête clairement annoncée,

des épreuves, des péripéties et une fin scellée par un baiser d'amour.

Une grande maturité se dégage de ce récit : maturité intellectuelle

avec la cohérence de ce texte où on sent que Laura maîtrise ses idées.

Et cela malgré l'orthographe approximative,parfois uniquement phonétique,du récit .

Voici une belle occasion de valoriser un être en construction,

voici le matériel pour nourrir le travail sur les contes classiques,

voici de quoi travailler l'orthographe avec Laure

afin que son texte puisse être transmis à l'écrit à ses camarades :

un vrai défi personnel pour elle qui sera source d'apprentissage.

 

 

 

28 août 2015

une nouvelle rentrée qui se dessine

21 août 2015

Manon

Les parents de Manon ont rapidement rencontré la maîtresse en découvrant deux camarades

qui avaient laissé un cuisant souvenir  deux ans auparavant. Ils exigent un changement de classe .

La maîtresse a tenu bon : elle n'a jamais eu de souci notable dans sa classe,

elle est à l'écoute de certaines disputes et  elle est garant de l'intégrité de ses élèves.

Les 1ères semaines , Manon est restée en retrait, travaillant peu,

ne montrant guère de motivation avant 16h10, c'est à dire 20mn

avant la sortie des classes et le travail à la maison n'est jamais effectué.

Quand la maîtresse la taquinait à ce sujet, la miss offrait une petite moue entre le lard et le cochon.

Quand la maîtresse la félicitait  pour ses coiffures et la fillette précisait qu'elle n'aimait pas

ses nattes du jour, ni le chignon de la veille, que c'était une idée de sa mère .

Par la suite Manon a montré de plus en plus d'intérêt pour ce qui se passait dans la classe  et ,

malgré ses difficultés , son écriture affreuse, son peu de goût pour le français,

Manon a pris plaisir à l'école, au bonheur de la classe:

" Avant je n'aimais pas l'école, maintenant j'aime venir en classe!"

Manon ne dort plus pendant les exercices de grammaire,  elle est élève dès 8h30, 

participe activement et arbore toujours un grand sourire.

Manon fait ses devoirs plus régulièrement et s'étonne de ses premières réussites en grammaire ou en conjugaison.

Manon est joyeuse et attentive, pétillante et parfois impertinente quand elle taquine sa maîtresse!

8 juin 2015

L'aventure se termine prochainement, les

 

L'aventure se termine prochainement,

les commandes pour la rentrée prochaine sont lancées,

et je regarde avec affection mes futurs élèves.

L'année se termine et ce fut une année prolixe,

une année qui a nourri mon coeur et mon esprit

mais pas ce blog, malgré les nombreux articles écrits et jamais publiés.

Ce blog que j'ai décidé  de conserver

car les 1ers articles me ramènent à mes anciens élèves.

Et je veux garder une trace d'eux.

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