Joris et la nouveauté
Ce matin la maîtresse a lancé ses élèves sur le passé simple, rebaptisé "le passé difficile".
Joris, élève potentiellement excellent, travaille peu.
En un saut de chat, le voilà au bureau de la maîtresse
pour lui faire part d'une découverte:
"Tu sais en fait j'aime bien quand on fait de nouvelles choses comme le passé simple.
- Ah ça c'est intéressant! lui répond la maîtresse .
Mais ... et les exercices pour s'exercer et devenir expert? "
Il secoue la tête. Négativement.
La maîtresse est désolée et elle parle de premières lacunes au sujet des fractions.
Conscient de son aisance, Joris fait le lièvre.
Ou il prend des vacances:
Joris travaillait déjà l'accord du participe passé -avec le C.O.D. placé avant l'auxiliaire avoir-
en octobre au petit déjeuner avec sa maman
et travaillait le programme de CM2 l'année passée
en CE2 dans la classe de la collègue, celle qui a offensé la maîtresse
(cela fut confirmé par plusieurs élèves).
Mais le menton de Jules a tremblé lorsque la maîtresse a exploré des terres nouvelles:
"Et ta soeur elle travaille bien?
-Oh oui , elle a de très bonnes notes.
-Ah ! Et c'est pas difficile d'être bon quand on a une soeur brillante?
C'est difficile de rivaliser avec une soeur aussi exceptionnelle?"
Et c'est là que le menton frissonna; la maîtresse n'a pas enquêté davantage.
elle ne voulait pas avoir l'air de psychologiser.
Tout semblait trop clair pour être vrai.
Peut-être que la rivalité fraternelle est aussi un sujet douloureux pour la maîtresse...