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brèves de classe
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30 mars 2013

Jonathan et les tigres

Jonathan a écrit une histoire dans son cahier du matin.

Jonathan progresse quant à l'énonciation, il écoute les objections de la maîtresse,

opte pour le passé simple, choisit ses mots désormais plus précis,

peaufine ses textes matin après matin.

Jonathan a écrit une histoire et demande la parole pour la lire à la classe.

Une histoire cruelle selon Hélène et Elsa.

Une métaphore peut-être pense la maîtresse:

Un papa tigre blesse accidentellement

son bébé qui jouait au-dessus de lui,

dans les arbres.

La mère est si fachée qu'elle mord

son tigre de mari. Celui-ci meurt

des suites de ses blessures

ainsi que son fils.

L'histoire évoque-t-elle l'amour maternel

qui suplante tout ?

Parle-t-elle des blessures de l'âme ?

Des maladresses de parents ? Des déchirures du couple parental?

Une histoire qui parle de la cruauté de la vie.

Alors si la laideur fait naître des histoires,

remettant en jeu les connaissances grammaticales,

cela permet aussi de transfigurer, de transcender la réalité.

La maîtresse leur parle des fables : "En vrai, ça ne parle pas des animaux".

Les élèves sont rôdés et clairvoyants:

"Bein non! L'histoire parle de nos parents"

Et d'aucuns d'expliquer les coups de griffes...

 

 

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Commentaires
M
Vrai de vrai! <br /> <br /> Vertiges au-dessus de tant de profondeur.<br /> <br /> Trouverions-nous cela si nous cherchions au fond de nous?
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C
Que de profondeur dans les histoires de nos petits bouts
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D
On le sait, les enfants sont bien plus proches de la vérité que nous....quelle belle ouverture d'esprit dans cette classe!!! Bravo!
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U
Un bien joli journal.
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L
Et quand je dis aux parents que je cotoie que leurs enfants comprennent bien plus de choses qui le pensent, ils lêvent pour la plupart les yeux au ciel... s'ils étaient capables d'ouvrir les yeux, peut être qu'il y aurai moins de déchirures. Belle histoire.
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