Poésie, poésie, poésie, poésie, poésie, poésie, poésie, poésie
Les grands de l'école se coursent, se cherchent, batifolent et
Alban, malgré ses airs d'ange apatride, est l'égal de ses pairs.
Alban et les autres garçons pour qui les filles sont "nulles",
Alban et ses potes qui courent après les filles,
les filles dont l'œil brille.
Et qu'il pleuve, qu'il vente ou bruine
les grands de l'école ont du soleil plein les yeux
(un des effets secondaires de l'adolescence qui s'annonce).
Alors la maîtresse des grands,
celle qui, dans un an ou deux , ne reconnaitra plus ses élèves
devenus barbu, libellule ou bariton
celle qui aura encore une classe de grands, une année ou deux,
pour ensuite, peut-être, rêver chez des plus petits,
la maîtresse lit un poème, un poème d'amour, un poème de Ronsard .
Poème qui soupoudre un silence religieux et la fallacieuse remarque glissée
"Durant toute sa vie, Ronsard n'a écrit que des poèmes d'amour,
il n'y a que ça qui l'intéressait dans la vie, l'amour"
prolonge ce beau silence de communion.
Suffit d'évoquer le sentiment pour rapprocher les enfants de la poésie,
pour tendre l'Homme vers le beau.